Jules Saliège, un "Juste parmi les nations"
Né en 1870 à Mauriac (Cantal), ordonné prêtre en 1895, Jules Saliège est supérieur au Grand Séminaire de Saint-Flour en 1907. Il devient aumônier militaire en 1914. Evêque de Gap en 1925, il devient archevêque de Toulouse en 1928. Il va être aussi Supérieur de l’Institut catholique de Toulouse.
Il s’inquiète dès 1933 des positions antisémites du régime nazi, et rappellera à maintes reprises que l’Eglise condamne le racisme.
A côté de son action en faveur des réfugiés espagnols à Toulouse, des réfugiés du fait de la défaite de 1940 et des détenus des camps de Noé et du Récébédou (1941), Mgr Saliège reste dans les mémoires pour avoir demandé aux prêtres de son diocèse de lire en chaire (le 23 août 1942) une lettre ouverte condamnant les rafles et déportations dont sont victimes les Juifs. Sa lettre est interdite de publication par le régime de Vichy mais est relayée par les réseaux du Vatican et diffusée sur les ondes de la BBC.
Le 9 juin 1944 Mgr Saliège faillit être arrêté par la Gestapo, mais sa position dans l’épiscopat et son état de santé fragile vont le protéger. ll est fait compagnon de la Libération en 1945, et cardinal en 1946. Il a reçu le titre de « juste parmi les nations » (mémorial de Yad Vashem).
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